C’est l’avenir du secteur automobile : les voitures électriques. Grâce à l’impulsion des Etats qui n’hésitent pas à utiliser des projets de loi, les voitures électriques devraient connaitre un boom en Europe d’ici quelques années.
La problématique : les voitures à essence polluent
Le gouvernement est confronté à un problème complexe, depuis des années. Les véhicules à essence polluent car ils émettent une quantité importante de gaz à effet de serre, mais également d’autres particules tout aussi dangereuses pour la santé des citoyens. Le véhicule à essence est donc un frein au développement durable (voir le site Hatari). Pourtant l’automobile reste un des moyens de transport, les plus utilisés dans les grandes métropoles. Il est aussi le transport le moins adapté à la ville. L’OMS a d’ailleurs prouvé que la pollution de l’air diminuait l’espérance de vie d’en moyenne 2 à 24 mois, en fonction des niveaux de pollution.
Le nombre de voitures sur les routes ne cessent d’augmenter de façon globale dans le monde, ce qui aggrave la pollution de l’air dans les grandes villes.
La France cherche donc depuis des années, une solution pour réduire le nombre de voitures sur les routes et trouver des alternatives moins polluantes. Les transports en commun dans les grandes villes ne cessent de se développer et depuis 2010, plus de la moitié de la flotte de la RATP par exemple, est composée de bus hybrides c’est-à-dire des véhicules qui fonctionnent à la fois au carburant diesel et à l’électricité.
D’ici 2020, la Ratp voudrait ainsi remplacer les 4500 bus que constituent sa flotte par des véhicules électriques à 100%.
Le développement du covoiturage est également une option, encouragée par les pouvoirs publics pour limiter la circulation des voitures individuelles.
Beaucoup d’initiatives ont été tentées comme le versement d’un bonus écologique pour l’achat d’un véhicule émettant moins de 20g de CO2 par km. Il existait aussi une prime à la conversion versée après la remise d’un véhicule diesel immatriculé avant 2001 contre l’achat d’un véhicule neuf dont le taux de CO2 est inférieur à 130g par km. En fonction des conditions, entre 1000 et 2500 euros étaient alors versés.
Cependant sur du long terme, ces mesures constituent un coût budgétaire important, difficile à financer par les caisses publiques.
L’objectif : multiplier les ventes de véhicules électriques
La France est le second marché européen de voitures électriques après la Norvège mais le succès n’est pas fracassant puisque les véhicules électriques représentent seulement 1,2% des ventes de voitures neuves. Les hybrides elles, représentent 3,9% du chiffre d’affaires des voitures neuves en France.
La France s’est donc fixée pour objectif de multiplier par 5, la vente de ces véhicules 100% électriques d’ici 2022. L’Etat s’est ainsi engagé à multiplier les bornes électriques, répertoriées au nombre de 25000 dans toute la France.
L’ambition est d’atteindre 100 000 bornes électriques d’ici 2022 soit l’équivalent d’une borne pour 10 véhicules.
Les constructeurs sont déjà conquis et chaque année les grandes marques automobiles rivalisent d’ingéniosité pour sortir régulièrement des modèles de véhicules électriques toujours plus performants. Le groupe PSA prévoit ainsi d’électrifier 80% de sa gamme d’ici 2022.
Pour l’heure, le modèle Zoé de la marque Renault est un des modèles les plus vendus en Europe. La citadine parfaite pour les usagers.
Toutes ces initiatives sont possibles en France, car le gouvernement français a mis en place des leviers pour développer la construction de voitures électriques au détriment des voitures classiques. Ainsi pour développer le marché des véhicules électriques, l’Etat a allégé les restrictions pour l’installation de bornes dans les copropriétés.
Un nouveau statut d’opérateur national d’infrastructures de recharges a vu le jour. Les quelques entreprises retenues pour le déploiement des bornes de charge ont été par la suite, exonérées de la redevance d’exploitation du territoire.
La France a ainsi l’un des meilleurs taux d’équipements de bornes électriques en Europe.
Une initiative européenne et mondiale
Du côté européen, le Royaume-Uni n’est pas en reste. Ainsi pour entrer dans le centre de Londres avec un véhicule polluant, il faudra débourser 10 livres soit 11,20 euros Cette « toxic charge » s’applique principalement aux véhicules diesel ou essence immatriculés avant 2006 et qui ne respectent les normes européennes.
Un vaste plan pour implanter plus de bornes électriques en Angleterre a également été voté.
En effet, le Royaume-Uni compte actuellement 11500 points de charge pour les véhicules électriques soit 2 fois moins que la France.
La Chine reste cependant le pays le plus avancé en la matière. Grâce aux restrictions strictes dans certaines grosses agglomérations chinoises, les ventes de voitures électriques ont augmenté de 71%, rien que pour l’année 2017. Le marché représente ainsi plus de la moitié des ventes de véhicules électriques au monde et ce sont des marques locales qui contrôlent à 96%, le marché des voitures électriques en Chine.
Fort de cela, le constructeur chinois BYD prévoit d’étendre son marché à l’Europe. Il a d’ailleurs signé un contrat avec le Maroc pour pouvoir implanter trois usines pour fabriquer des véhicules électroniques mais également des batteries rechargeables.